☂ APPARENCE : N'importe qui pourrait dire que Danae est une jeune fille d'apparence passe-partout ; n'importe qui pourrait aussi dire qu'elle est «Kawaii». Ce qui n'est pas tout à fait le cas, mais je ne peux pas en toute conscience de cause leur donner totalement tort. Il y a très peu de choses qu'on remarque chez l'adolescente. Tout d'abord, elle a des cheveux bruns qui tombent un peu n'importe comment sur ses épaules ; la seule coiffure qu'elle s'accorde est de retenir sa frange par deux pinces. Elle a de grands yeux d'un brun très semblable à ceux de ses cheveux, dont on remarque la forme occidentale, contrairement aux élèves japonais de l'école. Son nez est presque absent, ses lèvres fines, souvent sans expression, ne s'ouvrent rarement voir jamais sur ses dents blanches. Son visage a des allures rondes, comme celui d'un petit enfant. Pour son âge, elle n'est vraiment pas très grande, en effet, un mètre quarante-cinq pour seize ans, c'est peu. Quasiment dépourvue de muscles, elle est très fine, voir maigrelette. La peau de ses doigts est durcie par des années de guitare, et elle a le teint pâle de son Canada originel. Pour utiliser l'expression, Danae est «plate comme une planche à pain» : aucunes formes, ce qui ne fait que renforcer son air juvénile. Pourtant, la jeune fille n'a absolument aucun complexe. Rien ne la gêne ; rien ne l'atteint. En résumé, je ne peux donc donner raison à personne : oui, elle passe partout, oui, elle paraît faible. Mais je crois, qu'en fin observateur, vous savez sûrement que les apparences ne sont pas tout.
☂ STYLE VESTIMENTAIRE : Et bien, là, une fois de plus, pas besoin d'y aller par quatre chemins, le style vestimentaire de Mlle Lawrens reste très simple. Bien souvent - presque tout le temps, en fait -, elle se contente d'un T-shirt ample, ou d'un Sweat-shirt, enfilé rapidement sur un jeans. Les couleurs, elles aussi, sont passe-partout : blanc, noir, en passant par tous les dérivés de gris possibles et imaginables, beige, bleu pâle. Parfois, ses T-shirts ont des motifs : dans ce cas-là, on remarque rapidement qu'il s'agit uniquement de logos musicaux à l'effigie de ses groupes préférés. Comme Danae aime être à l'aise de la tête au pied, ses chaussures se conforment au modèle «simple & confortable» de sa garde robe : des baskets, des Converses, rien de plus sophistiqué. Quelques fois, particulièrement rares, elle ajoute un bracelet quelconque, coloré de préférence, pour accessoiriser. Comme la plupart de ses camarades la verront essentiellement à l'école, il est utile de préciser qu'elle se contente d'un simple sac en bandoulière pour y fourrer les affaires de sa journée. Ah, oui, et dernière chose, durant son temps libre, vous la verrez rarement sans écouteurs dans les oreilles.
☂ SIGNE PARTICULIER : Un signe particulier, hein ? Pour ainsi dire, il me semble les avoir tous déjà précisés. Danae est très petite pour son âge ; elle a toujours des écouteurs dans ses oreilles. Comme toute bonne guitariste, elle a la peau des doigts renforcée. Cependant, elle n'a pas pour ainsi dire de manies à proprement parler, hormis se réfugier dans l'indifférence totale, de manière à dresser un mur entre vous et elle.

✿ CARACTÈRE : Le caractère de la demoiselle est axé sur plusieurs grandes lignes. Chacun de nous ayant des qualités et des défauts, nous aurions pu commencer par les qualités. Cependant, il se trouve que Danae est une des personnes chez lesquelles qualités et défauts se mêlent étroitement. En accord avec son physique, Danae est une demoiselle passe-partout. Au fil des années, elle a fait du silence une valeur. Non pas qu'elle ait peur de l'opinion des autres, c'est simplement qu'elle est rarement autre chose qu'indifférente. Si, par on ne sait quel miracle, vous arriviez à franchir le mur derrière lequel s'enfouit, vous constateriez que la jeune fille est une personne assez franche, bien qu'elle préfère utiliser la franchise dans le sens de la gentillesse. Profondément calme, aucune solitude ne peut la gêner. A vrai dire, elle ne se sent jamais seule, tant que le murmure des chants restent dans sa tête. Mis à part ce côté discret et sincère, elle est définitivement accro à la musique. Une de ses plus grandes peurs est de perdre sa guitare. C'est comme si elle entretenait une relation fusionnelle avec l'instrument, en fait ; si elle pouvait, elle la traînerait partout. Cependant, elle est maladroite ; ce qu'on constate immédiatement en jetant un seul coup d'oeil à son iPod meurtri de tous les côtés. Lointaine, mélancolique, c'est comme si la demoiselle évoluait dans un autre monde. Un autre monde où vous n'existeriez pas.
✿ GOÛTS (AIME/AIME PAS) : Commençons par les choses qui ont droit à une place dans le coeur de Danae. Sa guitare, évidemment ; son iPod, compagnon essentiel ; le silence & la bibliothèque, antre silencieuse ; les livres, parcourus de mots silencieux. Elle aime écrire, aussi. Regarder, observer, admirer, ressentir ; tout cela en silence. Si vous voulez établir une liste des choses qu'elle n'aime pas, ce sera vite fait : les hauteurs, desquelles elle a une peur phobique, le trop plein d'exubérance, le manque de batterie de ses appareils électroniques, et le bruit de la foule. Vite fait, donc, une liste pas tout à fait exhaustive qui pourrait bien s'agrandir ou se rétrécir au fil des jours et des rencontres.

♣ CLAN : Chuusei
♣ SPORT : Elle, du sport ? Vous rêvez, je crois.
♣ PEUR : Des hauteurs & de perdre sa guitare.
♣ CHANSON : Surrender by Billy Talent.
♣ PASSE-TEMPS : Jouer de la guitare & écouter de la musique.
♣ EN UN MOT : Silencieuse ? Elle ne sait pas vraiment.

Chaque histoire commence par un prénom. Un prénom parfois tremblant, hésitant, un prénom qu'on annonce comment un trophée. Un prénom qui vous colle à la peau toute la vie. Et puisque Danae n'est pas différente des autres, son histoire à elle commence comme ça également.

La mère remue un peu dans les couvertures blanches de l'hôpital qui l'enserrent ; elle acquiesce. Ils en ont déjà discuté, et puis elle a une confiance aveugle en son mari. Une petite fille remue dans son berceau, babille, l'air satisfait de cette appellation, puis se met à crier, indignée. Dans la joie d'être parents, les Lawrens ont complètement oublié de nourrir leur petite fille. L'histoire se répète. Oui, car c'est ainsi que les deux jeunes gens se sont rencontrés ; entraînés tous deux par un oubli, une étourderie. Cette rencontre remonte à une douzaine de mois plus tôt. Camille, une jeune femme étourdie, étudiante canadienne, arpente une rue pliée en deux, les yeux scrutant le trottoir à la recherche de ses clés perdues. Erick, en bon Canadien, rentre chez lui regarder le match de hockey. La collision est inévitable, et ainsi commence une histoire d'amour un peu paradoxale. Plus tard, la jeune demoiselle Lawrens trouvera cette histoire totalement ridicule, mais pour l'instant, elle n'est pas tout à fait en conscience de ça. Restons en là pour les balbutiements de nouveaux-nés.

Deux paires d'années ont passé. Nous sommes un 30 avril, veille de l'anniversaire de la fillette. Fillette qui s'approche en courant de sa mère, manquant au passage de renverser un vase précieux, vous voyez, le genre, vase de grand-mère en porcelaine de Chine. Ne sachant pas freiner, la gamine brune se heurte de plein fouet au tibia droit de Camille Lawrens, et se retrouve sur les fesses, toute pleine d'une joie enfantine, une drôle de joie qu'on perd en grandissant. Amusée, la mère finit d'écrire ses quelques lignes, encercle en rouge les choses importantes ; jamais elle n'a arrêté ses études, car apprendre lui semble essentiel. Enfin, elle baisse lentement les yeux sur la gamine haletante, souriante comme pas deux ; elle sait très bien ce qui l'amène, cependant, elle ne peut s'empêcher de poser la question sur un ton proche de la taquinerie.

Un soupir retentit dans le salon. Ainsi donc, la fille aînée des Lawrens est une mélomane. Bien. Si c'est ce qu'elle désire, elle aura une guitare. Le visage rempli d'un sourire bienveillant, Madame acquiesce à la demande de sa fille ; ordonne brièvement qu'on la laisse tranquille, et une fois la fillette en pleine explosion de joie partie, décroche le téléphone. A l'autre bout, son mari hésite un instant, puis finit par céder au caprice féminin, ajoutant pour impératif que Danae prenne des cours. «Quand on possède quelque chose, il faut savoir sans servir», dixit Monsieur Lawrens le grand-père. Des conseils ancestraux mais ayant toujours leur valeur. A l'autre bout de l'appartement, la gamine sautille devant le lit à barreaux de son petit frère, lui racontant qu'elle va devenir une vraie star du rock, et être super connue dans le monde entier plus tard. Les croyances enfantines sont toujours merveilleuses, même si elles sont facilement détrompées. Ainsi donc commence l'histoire de l'amour presque fusionnel qu'entretient Danae pour les guitares.

Encore quelques années plus tard, un 31 octobre, pour être précis. L'action prend place dans une chambre de pré-adolescente qu'on devine aisément pure accro à la musique. Les murs de haut en bas sont couverts de partitions qu'elle ne sait pas déchiffrer, et de tablatures en vrac pour sa guitare. Danae, devenue cette pré-adolescente de 10 ans au physique très peu différent d'aujourd'hui, caresse les cordes de sa Gibson Les Paul toute juste acquise il y a 6 mois. Dehors déjà, le soleil s'est couché, et les bâtiments de Montréal sont couverts d'une fine couche neigeuse blanchâtre. Le vent s'engouffre par la fenêtre ouverte, et la jeune fille, enveloppée dans un T-shirt appartenant à son père, tremble, proche de geler sur place. Pourtant, elle se sent bien, simplement. Une ombre s'approche de la porte. Danae garde la même attitude, sachant pertinemment qui c'est. Son frère. Qui, une fis de plus, va essayer de la ramener à la raison. Huit ans, et bien mature.


Ainsi, les années passent. Danae s'enferme dans son silence, s'attache à sa guitare, se donne tout entier dans la musique. En classe, elle travaille, elle réussit, sans plus ni moins, ne se forçant jamais à bosser trop. Son petit frère, parfois, tente de la remettre sur le droit chemin, mais il sait qu'il n'y arrivera jamais. Le lien entre eux est tendu, mais jamais au grand jamais ils ne se disputent. Camille Lawrens est venue professeur dans l'université où elle s'était résolue à rester, Erick Lawrens, de son côté, se donne corps et âmes dans son travail. La famille n'ayant jamais été particulièrement aisée, les deux enfants restent des adolescents modestes et discrets, cependant, un petit pactole s'entasse dans un coffre en banque. Oui, car madame Lawrens veut entraîner sa fille dans une école prestigieuse : Seaside, une école japonaise très connue ... et certes prestigieuse.

31 avril, une nouvelle fois. Danae, le nez collé à la fenêtre, regarde les gouttes de pluie tomber, les branches des arbres s'entremêler au vent. Une pluie sur son jour d'anniversaire, mais peu importe, car la demoiselle aime la pluie. Par dessus tout, la mélodie des gouttes qui, lentement s'arrachent aux nuages cotonneux, fendent l'air et explosent en mille petits éclats invisibles. Elle n'est pas seule dans le grand appartement, mais peu importe, tout le monde ici a eu le temps d'apprendre à vivre avec elle. Sa famille. Sa chère famille. Absorbée par la contemplation, elle ne remarque même pas les pas qui s'approchent derrière elles, soucieux de troubler la quiétude. Les pas s'immobilisent. L'adolescente finit par se retourner pour découvrir le visage de sa mère, rendu assez grave par les cernes, et adouci par le sourire.


En silence, l'adolescente encaisse la nouvelle. Jusqu'au mois d'août, elle se renseigne, se prépare, fait ses adieux. Une seule heure lui suffit à faire sa valise, et juste après, elle sort sur le perron, la poignée de la valise dans la main droite, la guitare dans son étui attachée dans son dos, un écouteur dans l'oreille gauche. Lentement, elle regarde sa mère qui s'efforce de ne pas pleurer, et son père, à moitié endormi. Silencieuse, elle tourne le regard vers son jeune frère, les yeux brillants de larme, qui se jette par automatisme dans ses bras. De longues minutes, ils s'étreignent, puis Danae finit par murmurer un «Je ne t'oublierai jamais.» avant de s'engouffrer dans le taxi qui la ramènera à l'aéroport.

► Comment avez-vous découvert le forum ? Par JOKE.
► Code du Règlement : Validé by Shun
► Votre Avatar : Yui Hirasawa de K-ON!
► Une remarque ? J'adore le design !

Bienvenue !

Bienvenue par ici Danae.