Raven était beau. Pourquoi le cacher ? Ce serait tellement inutile et absurde. En général, enfin de loin, son apparence est assez angélique et en vaut le détour. Vous vous approchez, approchez puis cet aspect disparait. Il était blond, d’un blond suffisamment clair pour qu’on pense qu’il avait les cheveux argentés. Ses yeux d’un étrange bleu glacé semblaient pétillaient de loin mais se refroidissait étrangement dès que vous vous approchez plus de lui. Il peut vous fasciner ou peut être même vous faire peur. A moins que vous y souhaitez totalement indifférent. Possible, mais rare. La plupart de ses mèches blondes ou argentées lui cachaient complètement l’œil gauche, pour lui, ce n’était pas vraiment gênant. Il avait l’habitude sans prendre ça pour un tic. En faites, ce n’était pas vraiment lui qui le faisait mais plutôt le sommeil. C’est qu’il ne se brosse quasi jamais les cheveux à cause de la douceur et souplesse de ses cheveux. Certes, il était légèrement ébouriffé mais cela lui donnait une certaine classe. Son teint était d’un léger beige qui paraissait blanc en soleil. En y réfléchissant, quand il fait un sourire léger, cela fait un petit air de mystère. Sa tête entière fait son effet. Pour un garçon de dix-sept ans, ses traits étaient assez fins mais sans trop l’être, elle n’avait pas une apparence androgyne. Maintenant, parlons de son corps. Il n’y avait rien à redire sachant que sa corpulence avait tout ce qu’il y a de plus normal.

Il n’y a pas beaucoup de choses à dire sur le style de notre cher Raven. Il était assez simple mais assez classe sur lui. Ce n’est pas vraiment un gars qui fait du « lèche-vitrine » devant des boutiques pour hommes. De temps en temps, il y jette un coup d’œil et sans plus. Généralement, il fait ses achats sur internet. Oui, oui, c’est dangereux mais flemmard comme il est, il n’a pas trop le choix. Ses vêtements sont donc assez simples, ses couleurs sont assez sobres généralement même s’il n’hésite pas à sortir quelque chose de clair. Par contre, il a horreur des slims parce que la plupart des gars exhibent leurs parties avec ce genre de pantalon alors, non merci ! Il ne prend bien sûr pas de jeans ultra larges, les siens ne sont juste pas trop serrés, pas coller.

Son accent est un mélange de l'américain et de l'anglais, bizarre mais assez chic, sortant de ses lèvres. Ils aiment être accompagner pour faire des conneries et je crois que c'est tout.

Cas spécial, je répète, cas spécial. Raven est un flemmard, même si à l’origine, il est très intelligent, il lui faut le courage et la raison pour laisser tomber cette flemmardise mais c’est jamais gagné. Un « je-m’en-foutiste » et à une certaine tendance à ne pas être assez attentifs aux autres. C’est que Monsieur préfère largement passer ses après-midi sous un arbre pour dormir, les écouteurs enfoncés dans les oreilles. Il arrive qu’il snobe des personnes qu’il ne souhaite pas voir de la journée, uniquement pour leur bien. Ils ne veulent comme même pas finir à l’hôpital de la ville comme même, non ? Très bagarreur pendant son enfance, il s’est promit pour lui-même d’être calme malgré son impulsivité. Et il en souffre, pas de son impulsivité, mais de frapper des gens. C’est que cela le soulage et ce geste permet qu’ils le laissent en paix. Mais bon, il n’a aucune envie de finir dans le bureau de directeur. Car oui, certaines personnes n’ont pas peur de lui, à moins que ça soit un gage ou un jeu idiot inventé par ses imbéciles d’étudiants. Cela le faisait rire. Ils étaient vraiment débiles, sachant que cela est déjà arrivé et ça a mal terminé. Pas par des poings mais par un rejet direct assez glacial. C’est qu’il avait l’habitude de le faire aux gens qu’il le parlait, même s’il n’était pas du genre asociale. Ils n’étaient juste pas dignes de lui. Avec ce rejet froid, 99,9% des personnes ne s’approchent plus de lui. Il pouvait donc être tranquille. Malgré tout, Raven a aussi des amis. Des amis qui le ressemblent un peu, qui se bagarre avec lui mais amicalement, qui le comprend ou qui n’a pas abandonné face à ce rejet et à chercher à le connaitre. Personne ne le sait mais un léger souffle chaud passe à travers son cœur et... il avait envie de rire. Pas de moquerie, OK. Cela voulait dire qu’il est heureux, point final. Au fond, il pouvait être quelqu’un de calme sans pour autant être gentil. Une marque de faiblesse pour lui. J'ajoute aussi qu'il peut paraitre un peu cinglé quand il le veut ou quand il en a marre d'être silencieux.

Bon, c’est assez rapide… Raven aime : dormir ; manger ; les personnes comme lui ; ses vrais amis ; aller sur des forums rpg ; aller sur Internet en gros ; flemmarder dans sa chambre ; quitter ce monde avec son Ipod pour quelques minutes ; les personnes pas excités du tout et silencieux ; lire (moyennement) ; faire du VTT (rare vu qu’il le fait seulement quand il a plus la flemme.) ; les oiseaux ; faire des conneries sans se faire attraper.
Il n’aime pas : les personnes excités ; les sucreries (Enfance..) ; les profs donnant trop de devoirs ou l’interrogeant ; la pluie ; les légumes verts ; la grêle ; qu’on l’emmerde ; qu’on le cherche ; faire les magasins ; les publicités à la TV.

La vie n'est pas aussi simple que l'on croit. Elle peut être facile à l'extérieur mais au final, elle est suffisamment difficile pour provoquer un suicide.
Et ce fût le cas. Mais vous ne pouvez pas savoir. Vous ne le saurez jamais. Ce que sait de perdre une personne qui nous est chère.
Je m'appelle Raven, et je n'avais que sept ans quand mon grand-frère, mon aîné de neuf ans, s'est suicidé. La seule personne avec qui j'étais proche à cause des fréquents voyages de nos parents, laissant le cadet aux bons soins de leur fils préféré. Le monde s'était comme effondré à la mort de celui-ci, c'est seulement là que je compris que je n'étais qu'une illusion, je n'existais pas à leurs yeux. Même si je tentai de me suicider, ils ne feront rien, leur fils prodige était mort. Celui qui avait tout réussit et qui était censé devenir mon exemple pour le futur. Un exemple que j'aurai surement suivi s'il était encore en vie. L'enterrement de celui-ci était terriblement émouvant pour mes parents et pour l'ensemble des invités. Pourtant, j'étais seul à ne pas pleurer, je n'y arrivai pas. Je ne voulais qu'une seule chose, voir mon grand-frère. Je n'ai jamais su pourquoi il s'était suicidé mais d'après certaines rumeurs, il avait mit fin à ses jours parce qu'il en avait marre. Marre de quoi ? Marre de tout. C'était... très égoïste de sa part. Il n'avait pensé qu'à lui, et pas aux autres. Je crois que je l'ai détesté de l'avoir aimer, au fond, je regrettais amèrement tous ses moments que j'avais passé avec lui. Je pouvais entendre sa voix m'appelait... Raven ! Raven ! C'était très troublant. Malgré toutes ses reproches, je ne voulais qu'une seule chose : retourné dans les bras de mon frère et sentir son odeur. Assez spécial. Pourtant, je n'ai pas pleuré. Je crois que depuis, je n'arrivais plus du tout à verser une larme. Je pouvais juste crier dans ma conscience pour me soulager.
Le temps passa. Ma vie ne changea guère.

Je vivais à Miami et à Londres. Ma première fois dans un avion fût un désastre, tel que maintenant j'ai la phobie des avions. La seule chose qui me calme sont les somnifères, ma mère indifférente me faisait toujours avaler tandis que le père murmurait à sa femme de faire taire ce gosse. Je devais le respect à mes parents, enfin mes géniteurs car ils étaient rien à mes yeux. Pour eux, aussi. Je n'étais rien. Je les maudissais mais je ne voulais pas qu'il meurt car je n'avais aucune envie d'aller dans une famille d'accueil. Je mettais habituer à mon train-train quotidien. Tellement banal, tellement nulle. C'est seulement à l'âge de quinze ans que mes géniteurs m'envoyèrent à Seaside en sachant parfaitement que j'avais appris le japonais sur internet. Ils m'avertirent qu'il m'enverrai une telle quantité d'argent par mois et tout le bazar. Ils avaient enfin réussit à se débarrasser de moi. Cette idée me fit rire, c'était un rire cinglant. J'étais maintenant, enfin libre. J'avais quasiment pris tout ce que j'avais dans mes deux chambres. Mes valises étaient pleines. Le pire allait arriver : l'avion. Donc somnifère. Je ne l'eurent dit même pas au revoir et je me précipitai, un peu trop comme même, vers ce foutu pensionnat, ma liberté.